2012 Congrès annuel de l’Association canadienne des études africaines (ACEA)

Thème de la conférence 2012

L’Afrique en mutations: l’Afrique des individus, l’Afrique des générations

Université Laval, Québec, Canada
2-4 mai 2012

L’Association canadienne des études africaines (ACÉA) lance une invitation toute spéciale aux chercheurs et professionnels travaillant sur les différents aspects des études africaines pour sa prochaine conférence annuelle. Celle-ci se tiendra du 2 au 4 mai 2012, à l’Université Laval, Québec, Canada et sera accueillie par la Faculté des Lettres et la Faculté des Sciences sociales avec le soutien notamment de l’Université Laval, de ces deux Facultés, du Groupe Interuniversitaire d’Études et de Recherches sur les sociétés africaines (GIERSA), de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF) et de la Chaire de recherche du Canada en littératures africaines et Francophonie. Notre but est de faire aussi se rencontrer les chercheurs et les étudiants du Sud comme du Nord, afin de favoriser, par delà les frontières disciplinaires les débats dans les deux langues officielles du Canada.

En Afrique, les sociétés ont connu jusqu’à aujourd’hui des mutations majeures, tant aux plans social, économique, démographique, politique, médiatique, culturel que religieux. À cette conférence, seront explorées, en français et en anglais, les multiples facettes de ces mutations en confrontant des réalités sociales tant à l’échelle de l’individu, des groupes sociaux que des générations et ce, à travers des contextes d’affirmation, de restructuration ou d’érosion du Politique, de crises économiques, de tensions sociales, d’affirmation du religieux ou de foisonnement culturel. La conférence s’inscrit résolument dans une perspective pluridisciplinaire voire interdisciplinaire et sur la longue durée.

Trois axes principaux, mais non exclusifs, pourront guider les réflexions:

  • Axe 1: observer les rapports entres jeunes et aînés, entre femmes et hommes, entre classes sociales et entre générations afin d’analyser la mise en œuvre de tensions, de négociations voire des stratégies complexes de coopération. Ceci permettra notamment de rendre compte des dynamiques internes des sociétés africaines, de revisiter les schémas classiques de la gérontocratie, de l’image d’une jeunesse sacrifiée ou violente, de l’image de la femme enfermée dans des situations d’infériorité sociale;
  • Axe 2: analyser comment les sociétés africaines, à travers des itinéraires individuels de personnes illustres ou non, des dynamiques familiales, intra et intergénérationnelles, ont su répondre, résister voire s’adapter aux défis de la traite, des impérialismes, des décolonisations, des autoritarismes politiques, des transitions démocratiques et de ses évolutions contrastées et de la mondialis! ation ;
  • Axe 3: rendre compte des différentes formes de participation à la vie sociale et publique, de mobilisation citoyenne des individus, des groupes sociaux et des générations dans des moments de crises politiques et socioéconomiques aigües. Ceci permettra, d’une part, de réfléchir sur des postures en lien avec l’individualisation, celles en lien avec la communauté et celles à la jonction des deux d’autre part, d’analyser les formes de socialisation, de sociabilité voire de solidarité qui peuvent en émerger et enfin, d’étudier les différentes façons dont ces participations s’expriment à travers les médias de masse, la culture populaire, les arts et la littérature.

L’ACÉA et sa revue Revue canadienne des études africaines ont depuis toujours constitué des plateformes importantes pour les travaux sur le continent africain. Dans l’objectif de regrouper toutes les recherches sur les questions africaines, cette conférence accueillera ainsi des communications sur un large éventail de sujets, avec des approches disciplinaires ou interdisciplinaires. C’est ainsi que la conférence sera l’occasion de partager, en français et en anglais, des recherches sur divers sujets tels que sur l’État en Afrique, la société civile, les migrations, les traites, l’Afrique dans les relations internationales, les conflits en Afrique, les dynamiques religieuses, les pratiques langagières etc. Reflétant la nature bilingue de l’ACÉA, les propositions de communications et d’ateliers en français sont particulièrement les bienvenues.


Publié le 14 juin 2018